Alain Bouvier

Biographie :

Alain Bouvier est né en 1942 à Paris dans une famille où la peinture tenait une place primordiale. Après des études classiques il a suivi une formation artistique à l’École des Arts Appliqués puis fréquenta l’atelier Talbautier-Martin. Il eut comme professeur et maître le sculpteur, graveur et avant tout dessinateur Roger Plin.
Après un passage à l’École Normale Nationale d’Apprentissage, il fut nommé professeur d’arts appliqués titulaire, ce qui l’amena à enseigner cette matière à Lons le Saunier.
La passion de la création picturale a accompagné celle de l’enseignement, elle a toujours été pour lui une respiration quotidienne nécessaire.
Dans le cadre de l’Éducation Nationale, il a participé à la formation d’enseignants lors de stages de « Sensibilisation aux phénomènes relationnels », à un groupe de recherche sur « les phénomènes de perception de l’espace ainsi qu’à un groupe de recherche sur « Création, culture et pédagogie dans le domaine des arts plastiques et des arts appliqués ». Pendant dix ans il a été responsable du service éducatif du Musée d’Archéologie de Lons le Saunier.
La peinture, la création murale, la gravure, la composition graphique sont ses principales formes d’expression. Depuis plus de quarante ans il expose, tant personnellement qu’avec d’autres artistes en France ou à l’étranger (Suisse, Allemagne, Belgique, Corée du sud, Etats-Unis)
Des œuvres murales sont visibles à Lons le Saunier, Blanzy, Nantua, à Saint Sauveur au Québec.
Depuis une quinzaine d’années il a abandonné une palette très colorée pour la difficulté et la simplicité de l’usage du papier, du pinceau, du lavis d’encre de chine, souvent sur de grands formats, cette technique inspirée à la fois de l’usage qu’on en a toujours fait en occident, mais aussi de celle de peintres chinois du xvii ème siècle comme Shi Tao ou contemporains comme Liu Dan.
Pour contrarier cet envahissement du noir et de ses dégradés de gris apparaît parfois une surface colorée. De même, les peintures et les gravures présentent souvent dans une même surface deux sujets assemblés. La forme du disque, présente dans les grandes peintures, s’inscrit dans un format rectangulaire bien souvent proche du carré. Opposition ou confrontation binaire ? Complémentarité ?
Si les thèmes sont principalement choisis dans le spectacle qu’offre la nature, il ne s’agit pas d’un art paysagiste. Il s’agit de retrouver dans chaque composition la notation mémorielle de la loi interne des éléments, ce qui a provoqué l’émotion et pour cela utiliser les moyens plastiques de l’écriture, des rythmes, des passages, des valeurs, de la couleur (dont celles du noir), des formes et de la matière.